Une Histoire by Me : Les Chroniques d'Alangar

Bonjour/Bonsoirs, chers visiteurs !

J'ai rencontré en faisant le ménage dans mon disque dur un dossier vieux de trois mois, contenant un Prologue d'une histoire commencé y'a longtemps. Je me suis dit "Pourquoi pas la continuer?"

C'est alors que j'ai écrit le premier chapitre de cette histoire.

J'ai alors décidé de vous faire profiter de mes piètres talents d'écrivain boulet, en postant ici la fic.

C'est du Heroic-Fantasy, si vous aimez pas le genre, vous aimerez pas, je pense ^^' (Même si vous aimez le Heroic-Fantasy, ça va être très dur d'aimer xD).

Alors, place à... l'Introduction !! xD.

PS : Critiquez tant que vous voulez =D. Je suis rodé de toutes façons xD.













Je dédie ce texte a tous mes amis : Dert,
PikiO, Ninata, Kite, Vince,
Pekha, Illuga, Tibo-kun et bien d’autres…

PROLOGUE

Le monde magique d’Alangar à été créé il y a très longtemps par les dieux des éléments : Promethia, la déesse de l’Air ; Auterius , le dieu de la Terre ; Harell, le dieu du Feu et Jelina, la déesse de l’Eau. Mais, au dessus d’eux, se trouvait Xeonorth, le maître des dieux. Ce fut Xeonorth qui décida de créer ce monde et les quatre maîtres élémentaires. Mais la création des terres d’Alangar fut, malheureusement, accompagné de celle de Brionard, un esprit noir. Ce dernier resta caché le temps que Xeonorth peuple ce monde. Mais, un jour, le démon ressurgit et créa des monstres horribles, issus de ses idées noires. Xeonorth décida donc de vaincre le démon d’Alangar. La lutte fut terrible, mais Xeonorth l’emporta. Le pouvoir de Brionar fut scellé dans quatre pendentifs créés par les Dieux Elémentaires et cachés au quatre coins du monde.

Malheureusement, aujourd’hui, Brionar a refait surface et veut se venger. Mais Xeonorth est fatigué et ne peut le vaincre. Trouvera-t-il un moyen ? Le monde sera-t-il détruit ? Personne ne le sait…

Nous allons maintenant rejoindre un petit village appelé Eraldian, ou quelque-chose se trame…

(PS : Désolé, mais je suis obligé de refaire un post, le chapitre 1 ne tiendrait pas sinon...)






« Yaelan, il n’y a plus de provisions ! Peux-tu aller en acheter au marché ?
- Oui, Maman ! »

Le soleil venait de se lever sur le monde magique d’Alangar.
Yaelan s’habilla, prit sa petite bourse, cousue par sa mère, qui était destnée à contenir de l’argent, et sortit dans les rues d’Erladian.

C’était le jour du marché. Les marchands des petits villages, dont faisait partie celui-là, se réunissaient dans chacun d’eux, à tour de rôle. Aujourd’hui, ce marché prenait place à Erladian. Les hommes étaient affairés à vendre leurs divers articles. Le jeune homme se dirigea vers une des petites boutiques ambulantes et y acheta pain, fruits et autres denrées alimentaires.

Yaelan était âgé de quatorze ans. Il avait d’assez longs cheveux châtains, presque blonds, des yeux marron. Malgré son jeune âge, il était grand. Cet adolescent plein de courage et de vitalité vivait à Erladian depuis sa naissance, et en connaissait chaque recoin.

Ses achats terminés, Yaelan quitta l’échoppe et se promena dans les ruelles animées. Il fut attiré par un étalage où pierres précieuses, bijoux et autres cadeaux resplendissaient. Le garçon s’en approcha, et trouva un bracelet orné d’une petite, mais magnifique pierre mauve. Il engagea la conversation avec le propriétaire du stand :

« Heu… Excusez-moi, dit Yaelan, combien vendez-vous ce bracelet ?
- Ah, celui là vaut 300 Plennas.
- Ouhla… C’est pas donné ! pensa Yaelan. D’accord, voilà votre argent !
- Et voilà vôtre bracelet ! annonça le vendeur, d’une mine réjouie.
- Merci. »

Mais à qui allait-il offrir le bracelet ? Il trouva un banc et, exténué, il s’assit, sortit une pomme et commença à manger, en rêvant.
Il fut tiré de ses rêves par une voix féminine.

« Yaelan ! s’exclama cette voix.
- Ah, Jenica, bonjour ! lui répliqua Yaelan, visiblement content. »
Il cacha rapidement le bracelet, avant que la jeune fille ne vienne s’asseoir à ses côtés.

Jenica avait le même âge que Yaelan, ses cheveux châtins lui tombaient jusqu’au milieu du dos. Elle était vraiment jolie, et personne ne restait indifférent face à son charme. Elle a grandi avec Yaelan, dans le village. Elle portait une robe mauve, sans manches, probablement à cause du soleil radiant, dont la lumière était réfléchie par les gouttes de rosée qui trempaient l’herbe.

« Qu’est-ce que tu viens de ranger ? demanda la jeune fille.
- Oh, ce n’est rien, répondit Yaelan.
- Tu es sur ? s’inquiéta Jenica…
- Oui oui, ne t’inquiètes pas ! »

Il se fixèrent du regard, puis se mirent à rire aux éclats.

Mais un cri strident les figea. Ce bruit venait de la place du marché.

« Mais que se passe-il ? se demanda la fille.
- Je ne sais pas, mais je vais voir…
- Attends, je viens avec toi ! »

Ils se levèrent du banc et coururent vers le lieu-dit.

Au milieu de la place se trouvait un attroupement de gens paniqués. Yaelan, regardant au centre, comprit pourquoi…

Trois hommes encapuchonnés, se tenaient debout. Deux d’entre eux étaient équipés d’une hache, le troisième d’une grande épée. Cette épée était maculée du sang d’un des passants, allongé sur le sol, dans une flaque de sang. Il ne bougeait plus, ne respirait plus. Ces hommes ne devaient pas être amicaux. L’un d’eux éleva la voix.
« Vous tous ! Nos frères sont en route pour ce village ! Donnez nous tous vos biens, ou vous périrez ! »

La foule se mit à courir dans tous les sens, séparant Yaelan et son amie. Les brigands furent rejoints par deux autres armés de dagues. Ils commencèrent à attaquer les pauvres villageois et marchands, dans la débandade générale…

Yaelan ramassa une pierre par terre, se glissa derrière un des hommes, et lui abattit sur le crâne. Il tomba à terre, assomé. Yaelan récupéra ses deux dagues et se mit à chercher Jenica.

A un coin de rue, il la vit, assise sur le sol. Il courut vers elle, mais s’aperçut qu’un des meurtriers se trouvait devant elle, et levait sa hache. Instinctivement, le jeune homme sprinta et renversa le guerrier. Il évita de justesse un coup de hache, qui lui frôla la jambe, et se releva. Les deux protagonistes se faisaient face, et engagèrent le combat. Yaelan, étaient plus rapide, et portant une arme plus légère, se glissa dans son dos et le poignarda. La brute s’effondra, mort…

Jenica était restée à terre. Elle pleurait. Yaelan s’agenouilla, et la réconforta. Ils restèrent, là, au sol, pendant une dizaine de minutes.
Malheureusement, deux autres hommes cagoulés les avaient retrouvés… Yaelan ne pouvait plus bouger, il était trop fatigué. L’un des assassins s’approcha, et parla :
« Héhé, voilà une jolie jeune fille ! Notre Maître sera content, de t’avoir pour compagnie, héhé. Par contre, le garçon ne nous servira à rien !
- Non ! s’écria Jenica »

Mais l’homme ne l’écouta pas. Il leva sa hache, s’approcha de Yaelan, qui se trouvait devant la jeune fille. Il voulait la protéger jusqu’au bout… L’homme se prépara, puis s’arrêta net. Il lâcha sa hache, puis tomba, mort, une énorme blessure dans son dos. Son compagnon était aussi allongé sur le sol, immobile. Le sauveur se tenait debout, derriere la carcasse du bandit.
« Papa ! s’écria Yaelan.
- Ca va fiston, tu n’es pas blessé ? Ton amie non plus ? s’inquiéta le grand homme
- Oui, tout va bien… Merci, s’exprima Jenica. »

Le père du jeune homme était grand et fort. Il tenait à la main une magnifique épée, appelée Ascalon. Il ne la quittait jamais, étant chef des gardes d’Erladian. Il fit signe aux enfants de le suivre.

Yaelan lâcha ses dagues, et récupéra une épée, simple, mais bien plus maniable. Jenica, quant à elle, ramassa sur un des corps un long bâton, visiblement solide. Elle espérait ne pas avoir à s’en servir.

Mais, le grand homme s’arrêta net. Il se souvint d’une chose, la plus importante à ses yeux, et ceux de son fils :
« Lena ! Vite, à la maison ! »

Ils se précipitèrent à la maison de Yaelan, espérant que le pire n’était pas arrivé…

A l’intérieur, ils montèrent à l’étage, et trouvèrent la mère de Yaelan, cachée sous le lit, un arc à la main. Soulagée, elle se rapprocha de son mari, et l’embrassa. Les quatre personnes se tenaient debout, au milieu de la pièce. Hélas, le père, tournant le dos à la porte, ne vit pas arriver le couteau lancé par un des bandits. Le couteau le ceuilla dans le haut du dos, et le fit tomber…

Six autres hommes débarquèrent, et emportèrent Lena sous les yeux horrifiés de Yaelan, aux prises avec la brute qui avait gravement blessé son père.
« Maman ! NON ! s’écria Yaelan, après avoir occis son adversaire.
- Yaelan… Fuis ! Tu me retrouveras, j’en suis sure ! Fuis, maintenant… je ne veux pas te perdre… Yaelan ! »

Mais elle était maintenant trop loin… Yaelan s’approcha de son père, qui prononça quelques mots, d’une voix faible…

« Yaelan… Ecoutes-moi… Prends mon épée, Ascalon. Je sais que tu sauras t’en servir… Défends tant que tu peux tes amis… Et sauve Lena… S’il te plait… Ma blessure est bien trop grave pour être soignée…

Il tendit la lame à son fils, désemparré.
Sauve… Ta… Mère, Yaelan… Tu es fort, mon fils… Tu y arriveras… Fuis ce village… Rends-toi à Rymar, tu y trouveras… mon ami, Naoch… Il t’apprendra à te servir… D’Ascalon… Je veux me reposer… Juste… Une petite minute… Je t’aime… Ya…e…lan… »

L’homme ferma les yeux, pour ne plus jamais les rouvrir… Yaelan s’effondra, et pleura à grosses larmes. Jenica était déroutée… Elle n’avait jamais vu son ami comme ça… Elle le prit dans ses bras, et le réconforta…

« Jenica… Je dois aller à Rymar, pour pouvoir sauver ma mère… dit-il entre deux sanglots.
- Dans ce cas, j’y vais avec toi ! Je ne veux pas me trouver seule, et je n’ai nulle part pour aller…
- Tu es vraiment sure de toi ?
- Oui ! Répondit la jeune fille. »

Yaelan mit à sa ceinture le fourreau d’Ascalon, ramassa l’épée, et porta le corps de son père. Avec la force du désespoir, il quitta la maison, enflammée par un trait de feu tiré par un archer, suivi de Jenica. Ils quittèrent le village, et allèrent se cacher dans la foret, à proximité…

« J’ai perdu Papa… Pense Yaelan. Mais je ne perdrait pas Maman ! Je vous tuerai, sales bandits ! »

C’est ainsi, par cette journée d’été, que commença leur aventure. Yaelan s’allongea sur le sol, étouffa ses sanglots, sécha ses yeux, et s’endormit… Jenica s’allongea un peu plus loin, et le suivit dans le monde des rêves.

GENIAL !!! Congratulation Roxen xD Je suis fan ! J'espère que tu continuera *__*

Pareil =^)
J'ai pas trop fini le Chapitre 1, le ferais plus tard ^^"

Moi je liré avec passion mais de suite j'ai la fleme xd. Sinon continu tes doué pour (pas comme moi) et puis c'est intéressant.

Merci beaucoup de vos posts =D.

Ca me donne plus envie de continuer que sur l'autre forum ou je voulait les poster =D.

Allez, je me mets de ce pas au chapitre 2 ^^.

Surtout hésitez pas à me critiquer, y'a forcément un truc qui va pas xD.

Juste pour dire que j'ai enfin lu le premier chapitre xD (5 mn le tout) J'ai adoré !! J'attend la suite avec impatience. J'ai autant aimé que Eragon.

Bon, je vais reprendre l'écriture (Ouais j'ai pas mal de retard ^^').

Seulement, pendant 3 semaines, camping = pas PC... Donc quand je rentrerai j'aurai juste à retaper mes brouillons x).

Je vais donc me magner de sortir un chapitre...

trop fort , continue comme ca

Ouais, faut que je m'y remette x).

Merci pour tous vos encouragements ^^.

Ouhla... Ca fait un bout de temps xD.
Enfin, j'ai écrit pas mal en vacances, je vais poster ce que j'ai fait. Je m'excuse par avance des multiples posts à la série, j'ai 3 chap' à envoyer x.x

CHAPITRE 2 : UN GARCON DETERMINE

Au matin, alors que le soleil entamait son inexorable course à travers le bleu azur des cieux, et que les oiseaux se levaient en chantant joyeusement, les deux amis se réveillèrent. Après avoir partagé un léger petit déjeuner composé de fruits et d’eau fraîche, ils continuèrent leur voyage vers Rymar.

Ils sortirent du petit bois, et avancèrent sur un chemin de terre désert. Ils avaient une vue dégagée sur les grandes plaines de Narylia, et virent au loin une sorte d’agglomération de petits objets jaunes. En se rapprochant de l’amoncellement, ils constatèrent que c’était en réalité un petit village. Ils ne purent résister à l’envie de s’y arrêter quelques minutes.

A l’entrée, deux gardes étaient appuyés sur le manche de leurs lances. Ils regardaient les visiteurs passer nonchalamment. Ils ne firent alors pas attention à ces deux jeunes personnes, sûrement en voyage. Yaelan et Jenica entrèrent dans le village, constitué principalement de maisons à toit de paille et d’une barricade en bois.

Ils firent d’abord un tour au marché, pour acheter des provisions et, surtout, de quoi voyager. Yaelan alla acheter une carte d’Alangar, des fruits, quelques bandes de tissu pour les éventuelles blessures, et s’équipa d’une petite dague, d’une tunique d’épéiste débutant, à laquelle il attacha Ascalon, et prit une longue corde, visiblement solide. Jenica, de son côté, alla acheter de l’eau en quantité suffisante, du pain, deux torches, des bougies et cinq petites fioles de verre, sait-on jamais. Elle décida également de prendre un arc et un carquois, ainsi qu’une dague. Cette dernière ne servirait qu’en dernier recours…

Ainsi mieux équipés, ils allèrent se reposer un peu à l’auberge du village. Il y avait une très bonne ambiance, certains habitants leur demandant où pouvaient-ils bien aller, surtout à leur âge… Le patron leur offrit même le repas ! Cependant, quelque chose n’allait pas bien…

Les deux enfants, et les clients de la taverne, se retournèrent tous lorsqu’ils entendirent un cri soudain. Une jeune femme tenait debout, immobile. La lame d’une épée la traversait de part en part. Cette lame recula, puis la femme tomba par terre, inconsciente, permettant de voir qui était son mystérieux agresseur… Yaelan et Jenica les reconnurent de suite : C’était un bandit portant les mêmes vêtements que ceux qui avaient attaqué Erladian la veille !
« Tu vas payer ! s’écria Yaelan. »
Tous les paysans étaient tétanisés par la surprise de l’attaque. Yaelan dégaina Ascalon, et se prépara à l’assaut de son adversaire. Jenica sortit son arc, encocha une flèche et tint en joue un autre bandit, qui venait d’entrer…

Le bandit à l’épée chargea Yaelan. Le jeune garçon repoussa l’assaut de sa lame, et tenta de frapper le grand homme. Ils commençèrent un échange de coups, en enchaînant parades, coups de tranche et d’estoc. Jenica lâcha la corde de son arc, le brigand lui faisant face tomba alors, touché à l’estomac.
Yaelan était rapide, certes, mais ne put contenir une attaque brutale du malandrin. Il tomba à terre… Le bandit se rapprocha, désarma Yaelan, leva son épée, et…

A la surprise générale, il n’abbatit pas sa lame sur le jeune garçon. Il recula, trébucha, et tomba, mort. Ebahi, Yaelan observa derrière le corps ce qui s’était passé.
Jenica tenait son arc, mais la corde était dépourvue de flèche. Cette flèche se trouvait désormais dans le dos de l’homme. Esquissant un sourire amusé, elle adressa à Yaelan :
« C’est pratique, mine de rien, un arc ! »
Ce dernier se releva, se rapprocha de la jeune fille et se mit à rire. Tous les paysans les applaudirent. Ils aidèrent à se débarrasser des corps, mais un petit bruit les intriguaient…

Et ils se souvinrent de la jeune femme blessée. Les pleurs étaient celles de son enfant, agenouillé à ses côtés… Jenica se rapprocha, et pris l’enfant dans ses bras. Mais il restait inconsolable… Yaelan s’éclipsa, se dirigeant vers un couloir désert. D’un coup , il frappa le mur. Il sentit le bois meurtrir ses phalanges, mais cela lui était égal. Il s’en voulait de ne pas avoir pu protéger la jeune femme des bandits… Il avait honte, se sentait impuissant. Mais ce sentiment de déconfiture laissa place à une pensée lumineuse. Il voulait rejoindre le grand maître que son père lui avait indiqué, pour apprendre à manier Ascalon. Maintenant, cette envie devint encore plus grande. Il ne voulait plus uniquement venger son père, son village, et libérer Lena. Il voulait également protéger tous ceux qu’ils croiserait. Il ravala ses larmes, et retourna vers la grande salle, ses yeux emplis d’une lueur d’espoir, de bonheur, de courage : Celle de la détermination.

CHAPITRE 3 : UNE ETRANGE LUMIERE

La jeune femme était gravement blessée. Sa grande plaie au niveau de l’abdomen saignait beaucoup… Elle ouvrit les yeux, visiblement exténuée. Son fils la serra dans ses bras, ce qui faisait redoubler ses sanglots. Yaelan et son amie étaient déroutés, ils ne savaient pas quoi faire pour soigner la blessée. Un des villageois de passage courut chercher de l’aide. Toute l’auberge était en émoi.

Jenica était toujours agenouillée près de la femme agonisante. Elle observait la blessure. C’était une grande fente ensanglantée. Sous le coup de la lame, le tissu de ses vêtements s’était déchiré, laissant la plaie à l’air libre. Du sang coulait sur le sol, créant ainsi une petite flaque. Au vu de l’emplacement du trou, aucun organe n’avait été touché. Mais la blessée avait perdu une trop grande quantité de sang. Des bandages ne suffiraient pas à stopper le flot de sang continu. Il faudrait refermer la plaie. Si seulement elle pouvait arrêter l’hémorragie…

Soudain, elle sentit une étrange énergie s’accumuler dans sa main. C’était une force douce, chaleureuse. Elle regarda sa main, mais elle écarquilla les yeux. Ses pupilles se dilatèrent. Une lueur blanche en émanait !
Cette force qu’elle ne se connaissait pas l’étonna. Instinctivement, elle imposa le membre lumineux sur la blessure. Etrangement, sa main restait propre, malgré le liquide écarlate. Encore plus étrange, la plaie se refermait toute seule, avec une facilité déconcertante !
Une fois le travail terminé, elle sentit l’emprise se desserrer, et retira sa main. La coupure était entièrement soignée !

La blessée se releva, étonnée de l’absence de douleur. Son fils l’observa, puis regarda Jenica, enfin, il courut vers cette dernière pour la remercier de ce petit miracle.
Mais son regard était vide. Elle vacilla, puis s’effondra. Yaelan, déconcerté, tomba a genoux et la prit dans ses bras. Il pria intérieurement qu’elle était encore en vie. En voyant sa poitrine se soulever, il comprit que la jeune fille était tout simplement endormie. Il arrêta quelques secondes son regard sur le visage angélique de l’adolescente. Finalement, il la prit dans ses bras, et l’allongea sur un lit, après avoir donné à l’aubergiste cinq Plennas, signe qu’il resterait une nuit.

Mais Yaelan ne dormit que très peu de la nuit. Cette lumière l’intriguait au plus haut point. Comment était-ce possible qu’une grave blessure ait été soignée en un instant par une telle lueur ? Et comment Jenica avait-elle pu invoquer ainsi ce pouvoir ?
Depuis quand le possédait-elle ? Il en toucherait quelques mots à Naoch, l’ami de son père. Cette pensée le fit verser une larme… Il se demanda alors où se trouvait sa mère, et surtout, si elle allait bien…Il finit par fermer les yeux, deux heures avant l’aube.

Au matin, ils descendirent pour prendre des forces avant leur départ. Après s’être préparé et équipé, Yaelan indiqua à Jenica qu’il fallait quitter le village. Alors qu’ils marchaient sur le chemin menant à Rymar, une voix les interpella :
« Attendez !
- Mais qui est-ce ? se demanda Jenica.
La jeune femme qu’elle avait sauvé la veille courrait en leur direction. Elle s’arrêta en face d’eux, et tendit sa main vers Yaelan :
- Jeune homme, s’il te plait, accepte ce présent.

Au creux de la main se trouvait un magnifique cristal d’un rouge flamboyant. En le touchant, le garçon sentait une étrange et chaude énergie.
- Ce cristal, je l’ai trouvé en allant aux champs. D’après le chef de notre village, il y a une sorte de magie dans cette pierre. Vous en aurez plus besoin que moi !
- Heu… C’est très gentil, mais vous êtes dans le besoin. Vous pourriez en tirer de l’argent en le revendant au marché. Gardez le.
- J’insiste ! Prenez-le.
- Ah ! Très bien, répliqua l’épéiste. Cependant, acceptez ceci.
Il lui tendit dix Plennas. Les pièces marquées d’une plume brillaient dans sa main.
-Comment vous appelez-vous ?
- Moi, c’est Jenica, et lui Yaelan.
- Dans ce cas, permettez que je vous appelle Jenica et Yaelan Cœur-d’Or !
- Nous en serions honorés ! répondirent ensemble les deux adolescents. »

Et la jeune femme s’en alla, fermant la main sur les petites pièces dorées. Yaelan et Jenica, le sourire aux lèvres, se retournèrent, et firent cap vers Rymar, la capitale du continent d’Ilyanost. Ils ressentaient un grand sentiment de satisfaction, après avoir aidé la mère. Mais ce visage était familier à Jenica… Bah, elle se dit qu’elle s’en souviendrait sûrement avec le temps…

CHAPITRE 4 : UNE RENCONTRE MOUVEMENTEE

Ils faisaient route depuis trois bonnes heures vers Rymar. Vu que le soleil avait atteint le zénith, ils s’arrêtèrent pour manger.
Les deux compères voyageaient depuis deux jours vers la capitale du continent, et avaient déjà vécu une bonne dose d’aventures. Etait-ce donc ça, la vie de voyageur ? En tout cas, ils ne s’en lasseraient jamais !

Après le repas, ils restèrent assis une dizaine de minutes, à l’ombre d’un arbre. Jenica observait le petit cristal flamboyant, alors que Yaelan contemplait son épée, Ascalon. La poignée était recouverte de plusieurs couches de bandes de tissu, ce qui la rendait facile à prendre en main. Le pommeau était gravé d’un étrange symbole géométrique. Yaelan se souvint alors qu’il s’agissait d’une Rune, lettre d’un alphabet aujourd’hui très peu utilisé. Effectivement, il n’avait jamais vu de livre ou d’inscription en Runique… Mais la signification du symbole l’intriguait. Ses yeux remontèrent ensuite à la garde, de couleur argentée. Un rai d’un bleu clair et transparent la parcourait sur toute sa longueur, lui donnant un éclat mystérieux. Puis, il fixa la lame. Elle était longue et tranchante. Sa couleur était brillante, comme de l’argent, et des reflets bleutés se faisaient voir au soleil. Le jeune homme se demanda qui avait pu forger cette arme de maître… Malgré sa taille, elle était très légère, d’une maniabilité sans égal. Lorsqu’il s’en servait, Ascalon lui faisait penser à un sabre, léger, rapide et précis. Il aimait cette épée.

Jenica trouvait cette pierre de plus en plus étrange et magnifique. Elle était ornée d’un symbole géométrique, une Rune, mais différente de celle d’Ascalon. A l’intérieur du cristal, des volutes d’énergie se déplaçaient. Elles semblaient comme des flammes. Au dos, elle observa que le cristal était particulièrement lisse et arrondi. Elle en déduit qu’il avait autrefois été porté en pendentif. Mais la jeune fille ne comprit pas l’utilité de cette pierre… Elle la rangea dans une sacoche à sa ceinture, à côté de sa bourse contenant encore quinze Plennas. Elle sortit son arc, vérifia l’état de la corde, celui du bois, et encocha une flèche. Elle se leva, tendit la corde, et tira. Le trait volait rapidement, comme une rafale de vent. La flèche se ficha dans l’arbre qu’elle avait visé. Cependant, elle entendit un glissement venant de cet arbre. Intriguée, elle se rapprocha, en encochant par prudence une flèche. A trois mètres du colosse sylvestre, quelque chose atterrit sur ses pieds. Elle recula, tenant en joue la créature, qu’elle reconnaissait, l’ayant auparavant vue dans un livre racontant les aventures d’un jeune héros. C’était un Orque.

La créature était tout simplement hideuse. Sa peau verte en faisait un cousin des Gobelins, mais l’orque était plus grand. Il portait une épée, abîmée par le temps, et un bouclier de bois entaillé de partout. Elle recula, et tira. La créature bloqua de son bouclier la flèche, et chargea vers la jeune fille, surprise. Elle voyait l’épée se lever, puis s’abattre vers sa tête… Elle ferma les yeux, et entendit un choc métallique. En ouvrant les yeux, elle vit une lame bleutée bloquer l’arme de l’orque. Elle recula, laissant le champ libre à Yaelan. Elle ne tirerai pas, de peur de blesser son ami. Elle entendit des grognements derrière elle. Deux autres orques arrivaient, les prenant en étau. Elle encocha une autre flèche, et tua un des orques, qui tomba en poussant un hurlement de douleur à glacer le sang. Elle posa à terre son arc, et dégaina sa dague. Elle savait qu’elle ne pourrait pas tirer une deuxième flèche. Son adversaire, armé d’une grande hache, était plus lent. Elle en profita pour se glisser dans son dos, et frappa sa nuque. Suite au choc métallique, elle recula, devinant que le monstre portait une gorgerine… Mais il était aussi vêtu d’une armure lourde, horrible, mais efficace. Elle n’arriverait à rien avec sa courte lame… D’un coup, elle courut à l’opposé de l’orque, rengaina son couteau, et ramassa l’épée du compagnon de la créature. Cependant, elle n’avait pas une maîtrise de l’escrime aussi grande que Yaelan, et se retrouva vite désarmée. Elle trébucha, et tomba à terre. Elle jeta un coup d’œil à son ami, qui était aussi dans de beaux draps. Un deuxième orque avait rejoint l’adversaire de Yaelan, qui paraît de son mieux les coups répétés. Soudain, un choc métallique très bref, puis un bruit d’estoc. Le jeune épéiste avait été désarmé, et sa belle arme était plantée a environ 20 mètres des deux adolescents. Yaelan trébucha et se retrouva dos avec Jenica. Il porta sa main à sa ceinture, pour dégainer son couteau, mais se ravisa lorsqu’il vit que le fourreau avait été détaché par les coups des créatures… Les trois orques se rapprochaient, leurs armes à la main. Jenica, soudainement, porta sa main à sa jambe. Elle s’était écorché violemment contre une pierre coupante. La blessure l’empêchait de se lever. Mais il était trop tard, les trois monstres se rapprochaient, en cercle. Ils ne pouvaient plus fuir, et n’avaient aucune chance, désarmés face à ces trois furies…
« Radiant Fire ! »

D’un coup, une fabuleuse lumière rougeoyante frappa deux des monstres, qui tombèrent d’un coup, projetés par l’énergie. Leur dos était complètement calciné. Le survivant se retourna, et courut vers l’origine de l’impulsion, une petite silhouette recouverte par une longue robe, et le visage caché par une capuche. La silhouette leva sa main, et cria :
« Flame Ray ! »
Un trait de feu illumina la clairière, et frappa l’orque au cœur. Il tomba, raide, la douleur inscrite sur son visage.

La petite chose se rapprocha des deux amis. Yaelan se releva, et se plaça en position de défense, devant Jenica.
« Je ne vous veut aucun mal.
- Mais qui es-tu ? demanda Yaelan.
- Retire ta capuche, s’il te plait, dit l’adolescente. »
L’inconnu s’exécuta. Avec surprise, les deux compères découvrirent le visage innocent d’un enfant.

« Mais… Tu es un Nain ? questionna Yaelan.
- Heu, je ne…
- Si ! Je me souviens que ces personnes sont petites et ont bon cœur. Par contre, je les voyais plus barbus…
- Hey, mais je…
- Yaelan, je ne pense pas que ce soit…
- Haha, je pense que je vais beaucoup aimer voyager ! Rencontrer les gens d’autres peuples, c’est vraiment intéressant !
- Mais je ne suis pas un Nain ! Je suis un humain, je suis seulement un enfant !
- Ah… L’embarras se fit vite voir sur le visage de l’escrimeur. Désolé ! Je ne voulais pas…
- Bah, ce n’est pas bien grave, répliqua le petit garçon avec un sourire. Comment vous appelez-vous ?
- Moi, c’est Jenica, et lui, Yaelan. Mais cette lumière… Tu peux la faire apparaître à volonté ?
- Appelez-moi Alethio. Et il me semble que tu t’intéresses à cette énergie.
- Oui, répondit la jeune fille. Hier, j’en ai fait usage sans m’en rendre compte. Ca m’est venue comme ça, et je pense que c’est le même genre de pouvoir que ceux que tu as utilisé contre les orques.
- Peux-tu me montrer ton pouvoir ?
- Heu… »

Elle approcha ses mains de sa coupure à la jambe, et se concentra. Avec étonnement, elle parvint à utiliser la lumière et referma sa plaie. Alethio réfléchit quelques secondes.

Malgré son très jeune âge, Alethio était très vif d’esprit. Il était petit, ce qui est normal, à onze ans, mais avait déjà une réflexion digne d’un adulte. Il était très mûr. Il avait les yeux verts, un petit nez et une coiffure flamboyante et un peu longue encadrait son petit visage innocent. Ses cheveux étaient un peu plus courts que ceux de Yaelan, et en bataille. Il portait une toge rouge à sa taille, parsemée de bandes jaunes sur lesquelles étaient inscrits d’étranges caractères. A sa main, un beau bâton orné d’un petit cristal rond et rouge au sommet, et gravé de symboles comme sur le pommeau d’Ascalon, des Runes. Chose amusante, le bâton était plus grand que lui ! Il devait alors s’en servir comme un bâton de marche…

« En effet, ce que tu viens d’utiliser ressemble à mes pouvoirs… Bien qu’ils aient une source commune, ils n’ont pas les mêmes effets. Enfin, nous en parlerons après avoir mangé ! Vous m’avez l’air sympathiques, puis-je voyager avec vous ?
- Et bien, ce n’est pas un souci, répondit Jenica. Et pour toi, Yaelan ?
- Ce sera sûrement plus prudent, et surtout plus amusant de voyager à trois.
- Ho, merci beaucoup ! »

Un grand sourire venait d’illuminer sa frimousse. Habitué à voyager seul, il était tout excité à l’idée de faire du chemin avec des amis. D’ailleurs, le pouvoir de cette jeune fille lui rappelait quelque chose. Il avait lu quelque part que quatre Pendentifs créés par les Dieux enfermaient l’âme maudite de Brionard, le grand Démon combattu par Xeonorth le Créateur lui même. Mais le Démon avait réussi à s’échapper, et le Créateur n’avait plus la force de le combattre une seconde fois. Mais il ne se souvenait plus des détails de cette histoire. Il ira voir à la grande Bibliothèque de Rymar si de tels écrits s’y trouvent. Sinon, il se rendra à la Cité des Sages, Syrrae. Enfin, maintenant, il devait préparer son « cours » pour la jeune fille, Jenica !

Wesh gros, j'adore ! *-* Ta du talent man !

Bon, voilà, j'ai fini le 5ème chapitre (Je sais, j'y ai mis le temps xD)
Pas trop d'action, c'est surtout du dialogue, j'ai voulu mettre l'accent sur l'usage de la Magie en Alangar, et faire de l'humour (Pourri, je le conçois...)
Enfin, lisez, si vous le voulez

CHAPITRE 5 : THEORIES ET MAL DE CRÂNE…

« Alors j’ai vraiment utilisé de la magie ? »

Les trois enfants étaient assis autour d’un feu de camp, allumé magiquement par Alethio. Il était vraiment plein de surprises, malgré son jeune âge.

« En fait, le don de la Magie s’acquiert soit à la naissance, soit au cours d’une expérience magique très intense. Cependant, souvent, cette dernière est mortelle car les flux de magie auquel ton corps est exposé est particulièrement fort. D’ailleurs, dans la plupart des cas, l’exposition à ces flux est accidentelle. Vu que tu n’as jamais ressenti de très vive douleurs au contact d’une lumière ou d’un objet magique, je pense que tu disposes de ce don depuis ta naissance…
- Heu… mais dis-moi, comment Jenica a-elle fait pour se servir de ce don, comme ça, d’un seul coup ? s’inquiéta Yaelan.
- Oui, c’est vrai. J’ignorait que je disposais d’un tel pouvoir !
- Je ne sais pas… un mage ou un érudit devrait y trouver la réponse, mais je n’en connaît pas de tel… A part mon maître de magie.
- Et bien, dans ce cas, on pourrait aller le voir !
Le visage de Yaelan venait de s’illuminer.
- Il y a un souci…
- Lequel ?
- Il est mort.
- Quoi ?!

La réponse avait été claire et précise. Les yeux d’Alethio fixaient le vide. Yaelan et jenica furent soudain pris d’une vague de culpabilité. Avaient-ils rappelé un mauvais souvenir au jeune garçon ?

- On est désolés, répondit Jenica.
- Bah, ce n’est rien.
- Mais… Comment fonctionne la Magie, demanda Yaelan qui voulait changer de sujet.

Le garçon prit un petit moment de réflexion, puis prit la parole.

- Ce monde a été créé par les Dieux, il y a très longtemps. Cette création a demandé une énergie considérable à ces êtres très puissants, qui ont utilisé tous leurs pouvoirs. Aujourd’hui, il reste une trace, bien qu’infime en comparaison à la puissance utilisée à la Création. C’est le Flux de Mana. Théoriquement, il est si fort qu’il en est presque illimité, c’est dire la puissance des Dieux. Ce flux de mana est présent en permanence dans l’atmosphère d’Alangar, dans la terre, dans l’eau, les flammes, … Il n’a en lui même absolument aucune influence sur son environnement. C’est juste une source d’énergie résiduelle. Seulement, certaines personnes peuvent canaliser ce Flux et l’utiliser afin de faire ce que l’on appelle la Magie.
En pratique, le Flux peut rentrer dans les êtres vivants. Chaque personne dispose donc d’une quantité de Mana, qui peut être infime tout comme gigantesque. Elle est très grande chez les personnes dotées du Don de la Magie. Ces personnes, comme moi, ou toi, Jenica, peuvent utiliser le mana ainsi présent dans leur corps afin de lancer le sortilège magique.

- Heu… coupa Yaelan. Si tu dis que tout le monde dispose d’un peu de Mana, dans ce cas, pourquoi tout le monde ne peut pas utiliser la Magie ?
- Car le Mana est tout simplement vital à toute forme de vie.
- Quoi ?
- Tout le monde possède une part de Mana. Cependant, il y a une limite de Mana que l’on peut utiliser. Le corps refuse tout bonnement de laisser sortir plus de Mana, pour ne pas mourir.
- A ce point ?
- Oui. Et c’est en cela qu’utiliser la magie est dangereux. Parfois, les Mystiques, les personnes qui ont le don de la Magie, ne perçoivent pas la limite de leur corps en utilisation de Mana. Ainsi, si ils en consomment trop, ils finissent par s’évanouir, voire pour ceux qui franchissent volontairement la limite, mourir…
- Woah…
- Enfin, pour les personnes qui ne sont pas des Mystiques, il est possible de s’entraîner afin de pouvoir canaliser le Mana du corps et de l’utiliser pour pratiquer la Magie. Cependant, c’est un travail très long et difficile, car il faut, entre autres, favoriser le passage du Flux dans le corps. Ainsi, petit à petit, la réserve de Mana augmente, et la personne peut utiliser la Magie. Plus la réserve d’origine est petite, plus elle est difficile a agrandir, et plus l’entraînement est long et éprouvant !
- Je me demande si je pourrais moi aussi utiliser la Magie…
- Ouais, mais c’est un travail intellectuel très important, ça m’étonnerait que t’en sois capable pour le moment !
- !

La réplique de Jenica avait claqué comme un fouet sur Yaelan. Il restait là, les yeux écarquillés, surpris. Puis, d’un coup, les trois amis éclatèrent d’un rire sonore.

- Mais, que peux tu réellement faire avec la Magie ? demanda la jeune fille.
- Et bien, en fait, il y a plusieurs grands types de Magie. On distingue la Magie pratique, en elle même. C’est la forme la plus commune. En général, on l’utilise pour changer la couleur d’un objet, déplacer quelque chose, faire tourner un bloc de pierre, …
Ensuite, la Magie Elémentaire. C’est un domaine magique surtout destiné au combat. C’est d’ailleurs celle que je préfère. Elle consiste à utiliser les éléments naturels pour créer des effets plus ou moins tangibles. Parmi les sorts élémentaires, il y a la boule de feu, l’éclair magique, la création de stalagmites… Tout ce qui a un rapport avec l’Air, le Feu, l’Eau ou la Terre. On peut aussi s’en servir de façon utilitaire en refroidissant un verre d’eau, allumant une bougie, créant un courant d’air, pousser des plantes, … Cependant, souvent, avec la magie élémentaire, on se spécialise dans la manipulation d’un élément.
- Ah, et toi tu t’es spécialisé dans le Feu ?
- Exactement ! Ensuite, il y a une autre école de Magie, la Magie de la Lumière. Elle est grandement basée sur la lumière, et permet de créer des rayons lumineux, des chocs sacrés… De plus, souvent, les sorts de Lumière ont des vertus curatives !
- Comme ma magie ? Je me sers donc de la Lumière…
- Oui, répliqua le garçon flamboyant. Et pourtant, c’est une magie difficile à utiliser ! Ensuite, vient la magie des Ténèbres, qui affaiblit et tue ses adversaires. Souvent, ce sont les personnes mauvaises qui l’utilisent. C’est une Magie qui finit par pervertir l’utilisateur… Ensuite, il existe beaucoup d’autres écoles, comme l’Invocation, l’Illusion, mais je ne connais pas trop leur fonctionnement…
- Ouhla ! Tu t’y connais beaucoup toi ! dit Yaelan.
- Est-ce que vous avez des questions ?
- Oui, est-ce normal si j’ai mal au crâne ? »

Après la plaisanterie de Yaelan, tous éclatèrent de rire. Ils mirent bien cinq minutes à s’arrêter. Finalement, Alethio, qui venait de reprendre ses esprits, parla :
« Bon, ce n’est pas tout, mais je pense qu’il faudrait nous reposer ! Il y a encore du chemin pour aller à Rymar, et c’est pas fatigués qu’on va y arriver… Bonne nuit, tous !
- Bonne nuit ! »

Yaelan et Alethio s’endormirent vite. Le premier rêvait de lui-même, protégeant Jenica d’une dizaine d’Orques enragés. Il était vêtu d’une magnifique tenue d’escrime bleutée, tenait Ascalon dans sa main droite, un sabre particulièrement tranchant, léger et maniable dans la main gauche. Ses mouvements n’étaient que Vent, il donnait l’impression de danser, une danse meurtrière pour les créatures a peau verte…

Alethio se demandait qui était réellement cette fille, elle qui ressemblait tant à l’illustration de ce livre… mais quel en était le titre ? Il ne s’en souvenait plus…

Jenica, elle, ne dormait pas. Elle se relisait intérieurement chaque mot, chaque syllabe du discours d’Alethio. Depuis la naissance, elle avait ce don. Pourquoi ? Pourquoi n’en connaissait-elle pas l’existence jusqu’à maintenant ? Pourquoi l’avait-elle ? Il devait bien y avoir une raison… Finalement, épuisée, elle finit par s’endormir…